Imaginez un monde où l’intelligence artificielle ne se contente plus de générer du texte ou des images, mais invente de nouveaux matériaux capables de révolutionner notre quotidien. C’est précisément ce pari audacieux que relancent deux chercheurs stars, Liam Fedus et Ekin Dogus Cubuk, avec leur startup Periodic Labs. Lancée dans la plus grande discrétion, elle émerge aujourd’hui avec une levée de fonds colossale de 300 millions de dollars, déclenchant une véritable tempête parmi les investisseurs en capital-risque. Cette histoire n’est pas seulement celle d’un financement record ; elle incarne le virage spectaculaire de l’IA vers la science expérimentale, où les échecs deviennent des trésors de données.

Une genèse inattendue au croisement de l’IA et de la science des matériaux

Tout commence par une conversation informelle entre deux esprits brillants. Liam Fedus, figure emblématique chez OpenAI où il a contribué à la naissance de ChatGPT et dirigé l’équipe de post-entraînement des modèles, croise la route d’Ekin Dogus Cubuk, expert en apprentissage automatique et science des matériaux chez Google Brain. Sept mois plus tôt, alors que Cubuk explorait les frontières de la modélisation physique, une étincelle jaillit : et si l’IA pouvait enfin pilAnalyzing article prompt- The request involves generating a French blog article on presenting startups, based on a TechCrunch piece about Periodic Labs. oter des laboratoires réels pour accélérer les découvertes ?

Ce qui rend ce moment pivotal, c’est le contexte technologique. Les bras robotiques, autrefois capricieux, manipulent désormais les poudres avec une précision chirurgicale. Les simulations en machine learning modélisent des systèmes complexes sans faux pas majeurs. Et les grands modèles de langage, affinés par des pionniers comme Fedus, raisonnent comme des scientifiques chevronnés. Ensemble, ces avancées forment un écosystème fertile pour une IA automatisée en science des matériaux.

Les fondateurs ne partent pas de zéro. Cubuk a déjà marqué l’histoire avec le projet GNoME en 2023, une méthode d’entraînement qui a permis de prédire des matériaux inédits. La même année, il co-signait une étude sur un laboratoire robotisé produisant 41 composés novateurs à partir de recettes générées par des modèles langagiers. Ces prouesses ne sont pas des abstractions ; elles posent les bases d’une révolution tangible.

Les piliers technologiques qui rendent Periodic Labs possible

Pour comprendre l’élan de Periodic Labs, il faut plonger dans les briques qui la composent. D’abord, les simulations : grâce à des algorithmes avancés, l’IA prédit les propriétés de composés chimiques avant même de les synthétiser. Cela évite des mois de tâtonnements en labo. Ensuite, la robotique : des machines autonomes dosent, mélangent et testent, transformant les idées virtuelles en réalité physique.

Enfin, le cœur battant : les LLMs pour l’analyse et l’itération. Capables de décrypter des résultats expérimentaux, ils proposent des ajustements en temps réel. Comme l’explique Cubuk, « c’est le moment où tout converge : la fiabilité robotique, la précision des simulations et la raison des modèles langagiers ». Cette trifecta n’est pas un hasard ; elle résulte d’années de progrès cumulés.

  • Simulations ML : Modélisation précise de systèmes physiques complexes.
  • Robotique avancée : Manipulation fiable de poudres pour la synthèse.
  • LLMs raisonants : Analyse et optimisation itérative des expériences.

Ces éléments ne s’additionnent pas ; ils s’entrelacent pour former un boucle fermée d’innovation. Chez Periodic Labs, chaque cycle – prédiction, synthèse, test, analyse – nourrit le suivant, accélérant exponentiellement les découvertes.

Pourquoi les échecs sont le vrai carburant de cette aventure

Dans la science traditionnelle, l’échec est un tabou, souvent relégué aux footnotes des publications. Chez Periodic Labs, c’est une mine d’or. Chaque expérience ratée génère des données précieuses pour affiner les modèles d’IA. Fedus le martèle : « Entrer en contact avec la réalité, intégrer les expériences dans la boucle IA – c’est la prochaine frontière. » Cette philosophie inverse les paradigmes : explorer prime sur réussir du premier coup.

Faire de la science, c’est d’abord faire de la science : tester des hypothèses au-delà de la simple regurgitation de données connues.

Liam Fedus, cofondateur de Periodic Labs

Imaginez : un robot mélange une poudre qui ne réagit pas comme prévu. Au lieu de jeter le résultat, l’IA l’ingère, ajuste ses probabilités et relance. Au fil des itérations, ces « ratés » construisent une base de connaissances unique, inaccessible aux approches humaines classiques. C’est une réinvention du processus scientifique, où la quantité de données l’emporte sur la qualité immédiate des résultats.

Cette approche soulève des questions éthiques : qui possède ces données ? Comment éviter les biais amplifiés par des échecs répétés ? Periodic Labs semble anticiper ces défis en misant sur une équipe pluridisciplinaire, capable de naviguer ces eaux troubles.

La frénésie des investisseurs : un tweet qui vaut des millions

Le départ de Fedus d’OpenAI n’était pas anodin. En mars 2025, il tweete un message à ses collègues : une démission élégante, teintée d’espoir de collaboration future. Ce post, laconique mais chargé de sous-entendus, déclenche l’ouragan. VCs du monde entier se ruent, envoyant des « lettres d’amour » et des pitchs détaillés. « C’était comme être pitché à l’envers », rit Fedus.

Parmi la meute, Peter Deng, ex-OpenAI passé chez Felicis, frappe fort. Leur rencontre ? Un café à San Francisco qui vire à la randonnée pentue dans Noe Valley. Essoufflé mais conquis, Deng signe le premier chèque sur-le-champ – virtuellement, du moins. « Liam est une légende chez OpenAI », confie-t-il. Ce vote de confiance initial propulse la startup vers un seed round monstre, mené par Andreessen Horowitz.

OpenAI, malgré les rumeurs, n’investit pas. Mais qu’importe : la liste des backers est un who’s who du VC. DST, NVentures (le bras armé de Nvidia), Accel, et des anges comme Jeff Bezos, Elad Gil, Eric Schmidt ou Jeff Dean. 300 millions pour un seed ? C’est inédit, reflétant la foi en l’IA scientifique comme prochain eldorado.

InvestisseurRôleImpact
FelicisPremier chèqueVote de confiance initial
Andreessen HorowitzLeadStratégie scaling
NVenturesParticipantExpertise hardware IA
Jeff BezosAngeRéseau global

Ce tableau illustre non seulement la diversité des soutiens, mais aussi leur synergie : du seed pur à l’expertise sectorielle, tout est aligné pour propulser Periodic Labs.

L’équipe : un rêve pluridisciplinaire pour l’IA scientifique

Avec 300 millions en poche, Fedus et Cubuk ne perdent pas de temps. Ils recrutent une dream team de plus de vingt-cinq experts. Alexandre Passos, cerveau derrière o1 et o3 chez OpenAI, apporte son flair en raisonnement avancé. Eric Toberer, physicien des matériaux, a déjà percé des secrets sur les supraconducteurs. Matt Horton, artisan des outils GenAI chez Microsoft, renforce la modélisation.

La magie opère via une culture d’apprentissage partagé : chaque semaine, un membre dispense une conférence de niveau doctorat. « Une couplage serré est crucial », insiste Cubuk. De l’IA à la physique, tous maîtrisent l’ensemble, favorisant des innovations hybrides.

  • Alexandre Passos : Raisonnement LLM pour l’analyse expérimentale.
  • Eric Toberer : Découvertes en supraconducteurs appliquées.
  • Matt Horton : Outils GenAI pour simulations matériaux.
  • Autres talents : Physiciens, roboticien, data scientists.

Cette mosaïque humaine n’est pas un luxe ; c’est le socle d’une IA qui transcende les silos. En croisant expertises, Periodic Labs vise des percées holistiques, où un bug en robotique inspire une avancée en modélisation.

Objectif supraconducteurs : la quête d’un Graal technologique

Au cœur des ambitions : les supraconducteurs. Ces matériaux qui conduisent l’électricité sans perte pourraient transformer l’énergie, les transports et le computing. Periodic Labs cible des composés novateurs, via simulations, synthèse robotisée et analyse IA.

Le labo est déjà opérationnel : données expérimentales affluent, prédictions testées. Les robots, en phase d’entraînement, promettent bientôt une autonomie totale. « Ça prendra du temps, mais ça vaut le coup », tempère Cubuk. Les enjeux sont immenses : une percée ici pourrait verdir les data centers ou magnétiser les trains à grande vitesse.

Les supraconducteurs améliorés pourraient alimenter une ère tech puissante mais économe en énergie.

Équipe Periodic Labs

Mais au-delà des supraconducteurs, l’approche est scalable. Demain, batteries lithium-ion optimisées ? Médicaments sur mesure ? L’IA de Periodic Labs pourrait s’étendre, redessinant les frontières de la R&D industrielle.

Défis et risques : quand l’IA rencontre la réalité du labo

Rien n’est gagné. La découverte scientifique reste imprévisible, IA ou non. Les simulations, si précises, peinent encore face aux chaos quantiques. Les robots, entraînables, risquent des pannes coûteuses. Et les LLMs ? Leur « raisonnement » masque parfois des hallucinations coûteuses en ressources.

Financièrement, 300 millions impressionnent, mais brûlent vite : labs high-tech, talents rares, itérations infinies. La pression des VCs pour des ROI rapides pourrait court-circuiter l’exploration pure. Pourtant, les fondateurs parient sur la longévité : « Les données des échecs valent plus que des succès éphémères. »

Éthiquement, des ombres planent. Qui brevète ces matériaux ? Comment partager les données pour un bien commun ? Periodic Labs, en open-sourcing potentiellement certains outils, pourrait modéliser une science collaborative boostée à l’IA.

Periodic Labs dans le paysage plus large de l’IA scientifique

Periodic n’est pas isolée. OpenAI lance son unité « OpenAI for Science », visant une plateforme IA pour accélérer les découvertes. Google DeepMind, avec GNoME, pave la voie. Microsoft et Meta investissent dans des labs virtuels. Cette convergence signale un shift : l’IA passe de l’assistante à la co-créatrice.

Mais Periodic se distingue par son ancrage physique : pas de simulations pures, mais un wet lab bouillonnant. Cela la positionne comme pionnière d’une « IA incarnée », où le virtuel rencontre le tangible. Comme le note Deng : « Les modèles regurgitent le connu ; la vraie innovation naît des tests hypothétiques. »

ActeurFocusDifférenciateur vs Periodic
OpenAI for SciencePlateforme généraleMoins d’ancrage expérimental
Google DeepMindModélisation matériauxSimulation vs boucle robot-IA
Microsoft GenAIOutils sectorielsCorporate vs startup agile

Ce comparatif souligne l’unicité de Periodic : une boucle fermée, hybride, orientée données-réelles.

Perspectives futures : vers une science augmentée par l’IA

À court terme, Periodic Labs vise ses premiers supraconducteurs viables d’ici 2026. À moyen, scaler le labo pour d’autres domaines : pharma, énergie renouvelable. À long, démocratiser ces outils, rendant la R&D accessible aux PME.

Imaginez des startups biotech utilisant ces boucles IA pour des essais cliniques accélérés. Ou des ingénieurs climatiques modélisant des matériaux carbone-captants. L’impact sociétal ? Énorme : une science plus rapide, inclusive, résiliente.

  • 2026 : Premiers composés supraconducteurs validés.
  • 2027-2028 : Extension à la pharmacie et l’énergie.
  • 2030+ : Outils open-source pour R&D globale.

Ces horizons ne sont pas utopiques ; ils s’appuient sur la trajectoire actuelle. Avec son financement et son équipe, Periodic Labs pourrait catalyser une ère où l’IA n’assiste plus la science, mais la propulse.

Témoignages : ce que disent les insiders

Pour ancrer cette vision, écoutons les voix du terrain. Deng, de Felicis, évoque ce moment pivotal : « Sur ces collines de Noe Valley, j’ai compris : il faut un labo équipé pour tester les idées de l’IA dans un cadre contrôlé. »

Tout ce que les modèles connaissent est dans la distribution normale. Découvrir du neuf exige des hypothèses testées.

Peter Deng, investisseur Felicis

Fedus, quant à lui, insiste sur l’humain : « Notre équipe, avec ses lectures hebdomadaires, forge un lien indéfectible entre IA et science. »

Ces mots résonnent comme un manifeste. Ils rappellent que derrière la tech, des passionnés drivés par une mission transcendent les chiffres.

Implications économiques : un VC boom pour l’IA appliquée

La levée de Periodic Labs n’est que la pointe de l’iceberg. En 2025, les investissements en IA scientifique explosent : +40% selon PitchBook. Pourquoi ? Parce que les retours potentiels – brevets, spin-offs – l’emportent sur les risques. Des fonds comme a16z misent gros, voyant dans ces startups le futur de l’industrie 4.0.

Pour les entrepreneurs, c’est un signal : pivotez vers l’appliqué. L’IA pure attire moins ; l’IA qui touche le réel (matériaux, santé) séduit. Periodic incarne ce trend, inspirant une vague de clones – mais avec son avance, elle garde l’avantage.

Globalement, cela booste l’écosystème startup : plus de jobs en IA, partenariats universités-industrie, et une Europe qui doit accélérer pour ne pas rater le train.

Critiques et contrepoints : l’IA, sauveur ou mirage de la science ?

Tout n’est pas rose. Critiques fusent : l’IA accélère-t-elle vraiment, ou masque-t-elle un manque de créativité humaine ? Des experts comme Yann LeCun doutent des LLMs pour la vraie innovation, les voyant comme des « perroquets surpuissants ».

Autres griefs : coûts environnementaux des entraînements massifs, ou inégalités d’accès aux labs high-tech. Periodic Labs répond par la transparence : focus sur l’efficacité énergétique, et données partagées pour démocratiser.

Mais le débat enrichit. Comme dans toute disruption, les sceptiques affûtent l’approche, forçant Periodic à innover plus dur.

Vers une conclusion : l’aube d’une nouvelle ère scientifique

Periodic Labs n’est pas qu’une startup ; c’est un manifeste pour une science augmentée. Avec ses 300 millions, son équipe stellaire et sa vision incarnée, elle défie les limites du possible. Les robots s’éveillent, les simulations bourdonnent, et l’IA rêve de matériaux qui changeront le monde.

Seront-ils les alchimistes du XXIe siècle ? Seul le temps, et leurs expériences, le diront. Mais une chose est sûre : en observant Periodic, nous assistons à la naissance d’une frontière excitante, où l’homme et la machine co-écrivent l’avenir.

Maintenant, à vous : comment l’IA transformera-t-elle votre domaine ? Partagez en commentaires. Et restez connectés pour les updates sur ces pionniers.

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Steven Soarez
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