Imaginez-vous à la tête d’une entreprise de logistique mondiale, et du jour au lendemain, le président des États-Unis annonce des tarifs douaniers massifs, bouleversant tout ce que vous avez construit. C’est exactement ce qui est arrivé à Ryan Petersen, PDG de Flexport, le 7 avril 2025. Alors que le monde du commerce international tremble sous les annonces choc de Donald Trump, Petersen, lui, garde la tête froide, prêt à transformer cette crise en opportunité.

Flexport : Une Startup au Cœur de la Tempête Tarifaire

Fondée il y a 12 ans, Flexport s’est imposée comme un géant de la logistique et du courtage en douane aux États-Unis. Mais rien n’aurait pu préparer cette startup à l’annonce de ce que Trump a baptisé le “Jour de la Libération”. Des tarifs cumulés atteignant **79 %** sur des produits chinois, la fin du seuil de minimis à 800 dollars pour les importations duty-free, et des frais portuaires exorbitants pour les navires construits en Chine : le chaos est total.

Pourtant, Petersen ne cède pas à la panique. Lors d’un événement organisé par TechCrunch à San Francisco, il a partagé sa vision avec une salle comble, expliquant comment il a passé la nuit à décortiquer les nouvelles règles pour mieux accompagner ses 2 300 clients connectés en direct. Une chose est sûre : dans cette tempête, Flexport veut être le phare qui guide les entreprises perdues.

Un Monde du Commerce Retourné en 24 Heures

Le 6 avril 2025, tout bascule. Les États-Unis imposent des taxes massives sur une multitude de produits importés, des canapés aux gadgets électroniques. Les entreprises qui s’appuyaient sur des modèles d’expédition directe, comme Temu ou Shein, se retrouvent soudainement face à des obligations douanières imprévues. Petersen le résume simplement : “C’est terrifiant pour nos clients. Pour certains, c’est une question de vie ou de mort.”

Mais ce n’est pas tout. Une proposition encore en attente menace d’ajouter des frais de **1,5 million de dollars par escale** pour les navires construits en Chine. Objectif affiché ? Relancer la construction navale américaine. Conséquence probable ? Une hausse des coûts pour les importateurs et des pertes d’emplois dans le secteur maritime.

Dans une crise, tout le monde se rallie à la personne la plus calme de la pièce.

Ryan Petersen, PDG de Flexport

La Réaction éclair de Petersen

Face à ce tsunami réglementaire, Petersen n’a pas perdu une seconde. Dès l’annonce, il s’est plongé dans les détails des nouvelles lois, publiant un billet de blog sur la fin du programme de minimis qui a attiré l’attention des investisseurs, y compris des pontes de Nvidia. “J’ai eu des hedge funds qui m’envoyaient des messages”, raconte-t-il avec un sourire en coin.

Son secret ? Une approche pragmatique et une communication constante. Il parle quotidiennement à une cinquantaine d’employés et a déjà rencontré 200 clients en personne cette année. Pour lui, être un leader, c’est rester calme, même quand tout s’effondre. Et ça marche : Flexport est devenue une bouée de sauvetage pour des entreprises désemparées.

Les Clients dans la Tourmente : Vietnam, Mexique et E-commerce

Beaucoup de clients de Flexport pensaient avoir anticipé les tensions sino-américaines en délocalisant leur production au Vietnam. Erreur. Avec un tarif de **46 %** imposé sur ce pays, leurs espoirs s’effondrent. Petersen, lui, n’est pas surpris : “Je m’attendais à des taxes partout, et c’est ce qu’on a vu.”

Le coup le plus inattendu ? La suppression du seuil de minimis pour les importations mondiales. Plus de **30 % des grandes marques d’e-commerce**, installées au Mexique pour profiter de l’expédition duty-free, voient leur modèle économique s’écrouler. Des géants comme Shopify, qui géraient leurs stocks juste de l’autre côté de la frontière, doivent tout repenser.

A propos de l'auteur

Steven Soarez

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.

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