Imaginez un monde où n’importe qui peut transformer une simple idée en média rentable, sans passer par les géants traditionnels. Un monde où un journaliste du Washington Post plaque tout pour lancer sa propre publication et vit très confortablement de ses abonnés. Ce monde existe déjà… et il s’appelle Beehiiv.
À l’occasion de ses quatre ans, la plateforme fondée par Tyler Denk (ex-Morning Brew) vient de lâcher une bombe : elle n’est plus seulement un outil de newsletters. Elle devient carrément l’OS du contenu moderne. Et son CEO l’affirme sans trembler : non, le marché des newsletters n’est pas saturé. Bien au contraire.
Beehiiv n’a plus peur de personne, même pas de la saturation
Depuis 2021, on nous répète que « c’est trop tard pour se lancer dans les newsletters ». Pourtant, Beehiiv vient de fêter ses quatre ans en annonçant des fonctionnalités qui font passer Substack pour un jouet d’enfant : constructeur de sites avec IA, vente de cours, podcasts natifs, produits numériques… Tout y est.
Et Tyler Denk, son CEO, ne mâche pas ses mots.
« La qualité montera toujours au-dessus. Point final. »
Tyler Denk, CEO de Beehiiv
D’où vient vraiment cette expansion fulgurante ?
Tout a commencé avec une plainte récurrente des utilisateurs : « J’adore vos emails, mais mon blog a l’air d’un site des années 2000. » Au lieu de répondre « débrouillez-vous », Beehiiv a tout simplement racheté TypeDream (sorti de Y Combinator) et intégré un vrai constructeur de sites.
Mais là où ça devient intéressant, c’est que les créateurs n’ont pas arrêté leurs demandes. « Super le site… mais je veux vendre des cours maintenant. » « Ok. » « Et gérer des rendez-vous payants ? » « Ok. » « Et héberger mon podcast directement ? » « Ok. »
Résultat ? Beehiiv est passé en quelques mois d’outil de newsletters à plateforme tout-en-un qui concurrence directement Patreon, Teachable, Ghost, WordPress et même… Substack sur son propre terrain.
- Constructeur de sites boosté à l’IA
- Vente de produits numériques et cours en ligne
- Paiements récurrents sans frais de plateforme (0 % de take rate)
- Hébergement de podcasts natif
- Réseau publicitaire premium (Nike, Netflix…)
- Outils SEO avancés et lead magnets intégrés
Le modèle qui fait grincer des dents la concurrence
Le vrai coup de génie ? Beehiiv ne prend aucun pourcentage sur les revenus des créateurs. Zéro. Nada. Que vous fassiez 1 000 € ou 100 000 € par mois avec vos abonnements payants ou vos cours, Beehiiv touche seulement son abonnement mensuel.
Comparez ça aux 10 % de Substack ou aux 8-30 % de Patreon… et vous comprenez pourquoi les créateurs migrent en masse.
« On ne croit pas qu’en connectant simplement Stripe on mérite 10 % de vos revenus à vie. »
Tyler Denk
Substack ou Beehiiv : la guerre philosophique
Tyler Denk est très clair : il y a deux visions qui s’opposent.
D’un côté, Substack veut devenir un réseau social avec son feed, ses recommandations, son appli propriétaire. De l’autre, Beehiiv se positionne comme le Shopify du contenu : vous gardez le contrôle total de votre audience, de vos données, de votre marque.
| Critère | Substack | Beehiiv |
| Contrôle de l’audience | Partagé | 100 % propriétaire |
| Take rate | 10 % | 0 % |
| Site web personnalisé | Limité | Illimité + IA |
| Monétisation | Principalement abonnements | Tout (cours, produits, events…) |
| Données lecteurs | Partagées avec la plateforme | 100 % à vous |
Pourquoi la saturation est un faux problème
On entend « il y a trop de newsletters » depuis 2021. Pourtant, le nombre de podcasts explose. Le nombre de chaînes YouTube explose. Personne ne dit « il y a trop de séries Netflix ».
Pour Tyler Denk, c’est simple : la fragmentation des réseaux sociaux crée plus d’opportunités. Quand Twitter/X, Threads, Bluesky, TikTok, Instagram et YouTube se battent pour l’attention, les créateurs malins construisent leur propre maison : une newsletter + un site propriétaire.
Et les chiffres lui donnent raison. Sur Beehiiv, on voit :
- Des newsletters de niche à 2 500 abonnés qui génèrent 15 000 €/mois
- Des journalistes stars qui quittent CNN ou le Washington Post pour lancer leur média indépendant
- Des « no-name » qui construisent des business à six chiffres en partant de zéro
Le futur selon Beehiiv : consolidation massive à venir
Tyler Denk le prédit sans détour : il va y avoir un énorme ménage dans le creator stack. Beaucoup de plateformes vont disparaître, fusionner ou être rachetées.
Son pari ? L’email reste le canal le plus difficile à maîtriser à grande échelle. Une fois que vous avez ça, ajouter un site web, des cours ou des podcasts est relativement simple. L’inverse est beaucoup plus compliqué.
En clair : ceux qui ont commencé par les « petits » outils (link-in-bio, cours en ligne…) vont galérer à construire une vraie infrastructure email. Tandis que Beehiiv part avec une avance technique colossale.
Ce que ça change pour vous, créateur ou entrepreneur
Si vous hésitez encore à vous lancer, voici ce que Beehiiv rend possible aujourd’hui :
- Lancer un média rentable avec 1 000 vrais fans (pas besoin de millions)
- Garder 100 % de vos revenus (sauf frais Stripe classiques)
- Avoir un site pro en quelques clics grâce à l’IA
- Combiner newsletters, podcasts, cours et événements sans multiplier les outils
- Accéder à des marques premium pour du sponsoring (même avec une petite audience)
Et surtout : ne plus jamais dépendre d’un algorithme capricieux.
« Le vrai risque aujourd’hui, ce n’est pas la saturation. C’est de rester dépendant d’une plateforme qui peut vous couper l’oxygène du jour au lendemain. »
Tyler Denk, réinterprété
En 2025, construire son média indépendant n’a jamais été aussi accessible. Et Beehiiv vient de poser les armes pour que les « rebelles du contenu digital » – comme les appelle Tyler Denk – prennent enfin le pouvoir.
La question n’est plus de savoir si vous devriez vous lancer.
Elle est de savoir pourquoi vous ne l’avez pas encore fait.
