Saviez-vous que Silicon Valley, autrefois simple spectatrice des décisions de Washington, est aujourd’hui au volant des plus hautes sphères du pouvoir américain ? Cette transformation spectaculaire doit beaucoup à une entité au nom intrigant : le Department of Government Efficiency, ou DOGE, porté par l’influence d’Elon Musk. Loin d’être une simple coïncidence canine, DOGE réunit des fondateurs de startups et des investisseurs visionnaires prêts à redessiner les contours d’un gouvernement jugé trop lourd. Alors, qui sont ces 19 pionniers qui osent mêler tech et politique ? Plongeons dans cette aventure fascinante.
Quand la Tech Prend le Pouvoir
Le DOGE n’est pas qu’un acronyme à la mode. C’est une force disruptive qui attire des esprits brillants de la Silicon Valley, décidés à tailler dans les dépenses publiques avec la précision d’un scalpel numérique. Des fondateurs ayant vendu leurs startups pour des milliards aux venture capitalists chevronnés, ces acteurs ne se contentent plus de créer des licornes : ils veulent réinventer la machine étatique. Leur mission ? Simplifier, optimiser, et parfois même démanteler ce qui ne fonctionne plus.
Les Fondateurs : De la Startup au Service Public
Commençons par les entrepreneurs, ces rêveurs qui ont troqué leurs bureaux design pour des bureaux fédéraux. Leur parcours est aussi diversifié qu’inspirant, et leur impact commence déjà à se faire sentir.
Nate Cavanaugh, par exemple, est un serial entrepreneur. Après avoir vendu Brainbase, une plateforme SaaS, il a lancé FlowFi, un marché d’experts financiers pour startups. Aujourd’hui, il audite des agences comme l’USADF, suscitant des débats houleux sur ses méthodes. Ses inspirations ? Peter Thiel, figure emblématique du soutien à Trump.
Je puise beaucoup de ma vision chez Peter Thiel, tant pour les affaires que pour comprendre le monde.
Nate Cavanaugh, dans une interview avec Differential Ventures
Puis il y a Stephen Ehikian, dont les startups Airkit.ai et RelateIQ ont été rachetées par Salesforce. Nommé à la tête de la GSA par Trump, il gère désormais l’immobilier et les contrats technologiques du gouvernement. Ses décisions, comme couper des baux ou licencier des employés, ne passent pas inaperçues – ni sans critiques.
Justin Fulcher, quant à lui, incarne l’audace de la jeunesse. Fondateur de RingMD à 21 ans avec un financement de Singapour, il a vu son entreprise s’effondrer avant de rebondir au sein du DOGE. Sa mission ? Réformer le Veterans Administration, où 1 000 emplois ont déjà été supprimés.
Et que dire de Joe Gebbia, co-fondateur milliardaire d’Airbnb ? Ami personnel d’Elon Musk, il s’engage bénévolement à l’Office of Personnel Management pour moderniser des processus archaïques, comme la gestion des retraites. Un virage surprenant pour cet ex-donateur démocrate passé au camp Trump en 2024.
- Mike Gonzalez : De TraceHQ (vendu à Paylocity) à un poste clé au sein du DOGE, il reste discret mais influent.
- Vinay Hiremath : Après avoir vendu Loom pour près d’un milliard, il a rejoint DOGE… avant de partir en quête de sens à Hawaï.
- Brooks Morgan : Ex-CEO de Podium Education, il explore l’IA pour l’Éducation nationale.
Les Venture Capitalists : Les Architectes de l’Ombre
Les investisseurs, eux, apportent une vision stratégique et un réseau inégalé. Leur présence dans le DOGE témoigne de l’influence croissante du capital-risque sur la politique.
Marc Andreessen, titan de la Silicon Valley et co-fondateur d’Andreessen Horowitz, se décrit comme un “stagiaire non rémunéré” au DOGE. Pourtant, son rôle dans le recrutement des premières équipes est crucial. Soutien affiché de Trump, il incarne cette fusion entre tech et pouvoir.
Antonio Gracias, proche d’Elon Musk depuis des décennies, dirige Valor Equity Partners. Investisseur dans SpaceX ou Tesla, il apporte son expertise au DOGE, notamment à la Social Security Administration. Sa discrétion n’empêche pas son influence.
Je suis là de temps en temps, pour aider là où je peux.
Antonio Gracias, sur le podcast All-In
Michael Kratsios, ex-Thiel Capital et CTO des États-Unis sous Trump, a joué un rôle clé dans le recrutement du DOGE. Aujourd’hui pressenti pour diriger l’Office of Science and Technology Policy, il symbolise la continuité entre les administrations.
Nom | Firme | Rôle au DOGE |
Baris Akis | Human Capital | Audit du Trésor |
Scott Kupor | Andreessen Horowitz | Directeur OPM |
Shaun Maguire | Sequoia Capital | Recrutement |
Une Révolution Controversée
Le DOGE divise. Pour certains, c’est une bouffée d’air frais dans une bureaucratie engorgée. Pour d’autres, une menace contre les acquis publics. Les licenciements massifs, les audits agressifs et l’accès à des données sensibles soulèvent des questions éthiques et légales.
Prenez Ethan Shaotran, jeune prodige de 22 ans derrière Energize.ai. Avec un accès aux systèmes de la GSA et du Département de l’Éducation, il incarne cette nouvelle génération qui bouscule les codes – parfois au mépris des garde-fous traditionnels.
Même constat pour Brad Smith, vétéran de la santé et leader du DOGE. Son plaidoyer pour privatiser Medicare suscite des levées de boucliers, mais aussi une réflexion sur l’efficacité des services publics.
Et Après ? L’Avenir du DOGE
Où s’arrêtera cette vague venue de la Silicon Valley ? Le DOGE pourrait redéfinir la gouvernance pour des décennies, ou s’effondrer sous le poids des résistances. Une chose est sûre : ces 19 fondateurs et VCs ne sont que la pointe de l’iceberg d’une révolution en marche.
Leur point commun ? Une foi inébranlable dans la technologie comme levier de changement. Qu’ils réussissent ou échouent, leur audace marque un tournant. Et vous, que pensez-vous de cette intrusion de la tech dans le pouvoir ?